Le choix du temps de narration est une étape importante dans la phase de préparation d’un roman.
Le passé est le temps le plus couramment employé en littérature (passé simple, imparfait, plus que parfait passé composé).
Il permet de “décoller” le lecteur du narrateur, puisque les événements sont passés à l’instant où ils sont décrits. Ceci crée une distance, une “position méta” comme on dit en psychologie (une prise de recul, une position en hauteur depuis laquelle on observe les situations). Le passé donne un rythme plus lent au texte, une tonalité plus étirée que le présent.
À l’inverse, le présent donne du dynamisme au texte, il ancre l’action dans l’instant. Le lecteur vit les événements en même temps que le narrateur, ce qui amplifie la charge émotionnelle et crée un sentiment d’immersion dans le récit. Le présent a la réputation d’être “moins littéraire” que le passé, mais je pense, pour ma part, que c’est une idée reçue.
En ce qui concerne mes romans, seul le premier, “la génération spontanée des grumeaux” est écrit au passé, les quatre suivants sont au présent. J’aime beaucoup l’écriture au présent, je trouve qu’elle est idéale pour une narration à la première personne dans une comédie romantique ou un roman feelgood…
Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous plutôt passé ou présent lorsque vous écrivez ?