Un nouveau petit point dans le cadre du défi “j’écris mon roman pendant le confinement”, à propos de la nouvelle (pour un recueil à paraître chez J’ai Lu) sur laquelle je planche ces temps-ci.
Après avoir réfléchi aux personnages, j’ai travaillé sur les lieux de l’histoire, fait des recherches géographiques à l’aide de cartes, de photos de paysage, de blogs sur la région concernée. J’ai aussi défini la fenêtre temporelle du récit : saison, date de début et de fin. Pour une nouvelle, la durée est en général plus contractée que pour un roman, ce qui est utile lorsque l’on cherche à respecter une contrainte de longueur.
Je dois pour ma part écrire un texte d’environ 70.000 caractères (espaces compris), et mon histoire se déroule sur une grosse semaine, ce qui me donne huit chapitres d’environ 9.000 caractères chacun. Mon plan est ainsi d’ores et déjà segmenté. Ce dernier n’est pas terminé, mais j’ai d’emblée commencé à rédiger le premier chapitre, parce que l’histoire m’appelait, et que j’avais envie de voir ce que cela donnait sur le papier. Dans mon expérience, la tonalité, la poésie, la coloration propres à chaque récit émergent au gré de l’écriture, elles ne sont pas totalement données a priori, je les découvre pour partie en écrivant. Pour vous donner un exemple, j’imaginais avant d’écrire « Plus que toute autre chose » que ce serait un roman au style très léger, et puis, en l’écrivant, il s’est par moments teinté d’une mélancolie que je n’avais pas vue venir.
C’est pour cette raison que j’aime bien commencer à composer le premier chapitre alors que le plan n’est pas tout à fait achevé. Je définis en détail l’architecture des premiers et des derniers chapitres, je sais d’où je pars, je sais où je vais, je connais les grandes étapes intermédiaires, et je peaufine en cours d’écriture l’espace entre l’amorce et l’arrivée.
J’espère que vous allez bien et que tout se passe au mieux pour celles et ceux qui participent au défi #jecrismonroman de @marie_vareille .
De mon côté, j’ai travaillé, ces derniers jours, sur les personnages de ma future nouvelle. Même constat que pour le thème du texte : plus le temps passe, plus j’écris, plus j’accorde de l’importance à ce travail initial.
À l’issue de cette réflexion d’amont, mes personnages me sont familiers, je connais leurs facettes, j’imagine plus aisément leurs réactions. L’écriture est plus facile lorsque le personnage a de l’épaisseur, et le roman gagne en cohérence.
J’utilise des fiches bristol, système que je trouve plus modulable qu’un cahier et plus pratique qu’un fichier informatique pour permettre une vision d’ensemble.
Pour créer un personnage, je commence par choisir un âge, un prénom et un nom (les tops des prénoms par année que l’on trouve sur Internet sont très utiles). Je le décris ensuite physiquement, et je choisis dans une banque d’images une photo cadrant avec cette description. On peut aussi faire le chemin inverse, en commençant par sélectionner une photo correspondant à l’idée que l’on se fait de ce personnage.
Je liste ensuite toutes sortes de caractéristiques, de la façon la plus exhaustive possible. Ceci peut englober, en vrac :
– le parcours scolaire du personnage, ses études, son travail, ses lieux de naissance et de vie, son territoire d’attachement,
– ses parents, sa fratrie, ses grands-parents, ses enfants, son arbre généalogique, les lois implicites de sa famille, la tonalité de son enfance, sa culture, sa classe sociale, ses choix politiques,
– son/sa partenaire actuel s’il/elle en a un(e), ses ex, ses premières amours, sa façon d’aimer
– ses valeurs, ses goûts, ses hobbies, ce qu’il déteste,
– ce qui le fait rêver, ce à quoi il aspire, son idéal de vie, ce dont il est fier, ce dont il a honte, ses blessures émotionnelles,
– son sommeil, son alimentation, son rapport au sport, à l’art, à la musique, à la technologie et aux réseaux sociaux…
Je peux écrire quelques paragraphes sur certains de ces sujets, lorsque des développements me paraissent nécessaires.
À l’aune de ma pratique de la psychothérapie, je me pose également des questions de gestalt-thérapeute 😉 : quel rapport à son corps ce personnage entretient-il ? Quelle est sa façon d’entrer en contact ? Que dirait-il de lui s’il devait se définir ? Comment s’y prend-il pour faire des choix, quelles sont ses introjections (les principes qu’il a intériorisés sans réflexion préalable), ses polarités, sa conscience de lui-même et de son histoire, ses projections… ? Je réfléchis en parallèle aux interactions entre les personnages. J’utilise aussi de temps en temps, une ressource de développement personnel nommée “ennéagramme”. C’est un schéma qui ne fait pas partie de mes repères théoriques en tant que thérapeute (je travaille sans logique d’étiquettes posées sur les personnes), mais que je trouve potentiellement intéressant en matière d’écriture. L’ennéagramme modélise neuf types de personnalité qui siéent souvent bien aux personnages de roman. Il m’arrive de mettre ces schémas à profit pour structurer un personnage secondaire aux traits de caractère marqués, tout en observant de quelle manière les trois pôles “passion/compulsion/vertu” de ce personnage secondaire télescopent les problématiques de mon héroïne.
Pour conclure, je pose les grandes lignes de l’état initial de mon personnage, ainsi que de son état final. Le passage de l’un à l’autre est l’enjeu du roman, puisque toute histoire se fonde sur une transformation : le héros affronte sa plus grande peur pour accéder à son plus vif désir. Comme le dit Eric-Emmanuel Schmitt, “un roman est d’abord une promesse”. Le lecteur s’interroge, attend quelque chose, et la gestion de cette attente détermine la tension narrative… mais c’est déjà là un autre sujet ! Sur ce, je souhaite de belles heures d’écriture à tous ceux et toutes celles qui participent au défi (n’hésitez pas à me laisser un commentaire au sujet de vos méthodes d’élaboration des personnages…).
J’ai décidé de participer au challenge lancé par Marie Vareille sur Instagram : “j’écris mon roman pendant le confinement”, et de vous parler un peu ici de la façon dont je travaille en matière d’écriture. Je viens, en effet, tout juste de signer un nouveau contrat avec les éditions J’ai Lu pour une nouvelle à paraître dans un recueil féminin en 2021.
Pour initier ce défi, je réfléchis au plan de ma future nouvelle. Plus le temps passe, plus les romans se succèdent, plus je vois que j’ai besoin de consacrer du temps à cette phase de réflexion préalable, dont j’affine peu à peu la méthodologie (et bonne nouvelle pour tous les aspirants écrivains – ou mauvaise, c’est selon 😉 – c’est un processus qui ne connaît pas de fin).
Je commence en laissant mon imagination vagabonder sur le thème imposé pour ce recueil, thème vraiment enthousiasmant (et confidentiel 😁). Je note des idées en vrac, je vois ce qui émerge. J’utilise aussi les cartes mentales proposées par Anaël Verdier dans son ouvrage « Comment écrire un roman ». Ce sont de grandes feuilles format A3 sur lesquelles je note, sous forme d’arbre, mes centres d’intérêt pour l’une, et ce qui me déplaît, pour l’autre. J’alimente régulièrement ces cartes au gré de mes nouvelles idées, elles constituent un réservoir d’inspiration assez intéressant (essayez d’élaborer une carte « ce que je déteste », par exemple, vous verrez que c’est assez jouissif !)
Une remarque au passage, ces cartes mentales constituent également une jolie photographie de l’univers d’un auteur. Sur ma carte « centres d’intérêt » par exemple, j’ai mentionné la médecine, la psychothérapie, le développement personnel, etc. Et cet univers, c’est justement ce que vos lecteurs viennent chercher en vous lisant, les nuances particulières qui vous caractérisent.
Une fois mes idées listées, je fais le tri, je réfléchis à ce qui se dégage, au thème qui me met le plus en joie en ce moment (c’est un peu la technique « Marie Kondo » de l’écriture). Il constituera le cœur de ma nouvelle, sa colonne vertébrale.
Voilà pour aujourd’hui.
Prochaines étapes : les personnages et le plan !
Bonne soirée à tous et à toutes, bon courage à ceux qui écrivent, merci à @marievareille et à tous ceux qui participent à ce défi motivant !
En guise d’introduction à ce blog, j’ai envie de partager avec vous ce texte engagé de la réalisatrice Coline Serreau, qui pose une question qui m’est chère : “Qu’est-ce qui est important dans nos vies ?” et ouvre le débat sur ce sujet…
Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit.
Le gouvernement gère l’épidémie comme il peut… mais les postures guerrières sont souvent inefficaces en face des forces de la nature. Les virus sont des êtres puissants, capables de modifier notre génome, traitons-les sinon avec respect, du moins avec modestie.
Apprenons à survivre parmi eux, à s’en protéger en faisant vivre l’espèce humaine dans des conditions sanitaires optimales qui renforcent son immunité et lui donnent le pouvoir d’affronter sans dommage les microbes et virus dont nous sommes de toute façon entourés massivement, car nous vivons dans la grande soupe cosmique où tout le monde doit avoir sa place. La guerre contre les virus sera toujours perdue, mais l’équilibre entre nos vies et la leur peut être gagné si nous renforçons notre système immunitaire par un mode de vie non mortifère.
Dans cette crise, ce qui est stupéfiant c’est la rapidité avec laquelle l’intelligence collective et populaire se manifeste.
En quelques jours, les français ont établi des rites de remerciement massivement suivis, un des plus beaux gestes politiques que la France ait connus et qui prolonge les grèves contre la réforme des retraites et l’action des gilets jaunes en criant haut et fort qui et quoi sont importants dans nos vies.
Dans notre pays, ceux qui assurent les fonctions essentielles, celles qui font tenir debout une société sont sous-payés, méprisés. Les aides-soignantes, les infirmières et infirmiers, les médecins qui travaillent dans les hôpitaux publics, le personnel des écoles, les instituteurs, les professeurs, les chercheurs, touchent des salaires de misère tandis que des jeunes crétins arrogants sont payés des millions d’euros par mois pour mettre un ballon dans un filet.
Dans notre monde le mot paysan est une insulte, mais des gens qui se nomment “exploitants agricoles” reçoivent des centaines de milliers d’euros pour faire mourir notre terre, nos corps et notre environnement tandis que l’industrie chimique prospère.
Et voilà que le petit virus remet les pendules à l’heure, voilà qu’aux fenêtres, un peuple confiné hurle son respect, son amour, sa reconnaissance pour les vrais soldats de notre époque, ceux qui sont prêts à donner leur vie pour sauver la nôtre alors que depuis des décennies les gouvernements successifs se sont acharnés à démanteler nos systèmes de santé et d’éducation, alors que les lobbies règnent en maîtres et arrosent les politiques avec le fric de la corruption.
Nous manquons d’argent pour équiper nos hôpitaux, mais bon sang, prenons l’argent où il se trouve, que les GAFA payent leurs impôts, qu’ils reversent à la société au minimum la moitié de leurs revenus. Car après tout, comment l’ont-ils gagné cet argent ? Ils l’ont gagné parce qu’il y a des peuples qui forment des nations, équipées de rues, d’autoroutes, de trains, d’égouts, d’électricité, d’eau courante, d’écoles, d’hôpitaux, de stades, et j’en passe, parce que la collectivité a payé tout cela de ses deniers, et c’est grâce à toutes ces infrastructures que ces entreprises peuvent faire des profits. Donc ils doivent payer leurs impôts et rendre aux peuples ce qui leur est dû.
Il faudra probablement aussi revoir la question de la dette qui nous ruine en enrichissant les marchés financiers. Au cours des siècles passés les rois de France ont très régulièrement décidé d’annuler la dette publique, de remettre les compteurs à zéro.
Je ne vois pas comment à la sortie de cette crise, quand les comptes en banque des petites gens seront vides, quand les entreprises ne pourront plus payer leurs employés qui ne pourront plus payer les loyers, l’électricité, le gaz, la nourriture, comment le gouvernement pourra continuer à gaspiller 90% de son budget à rembourser une dette qui ne profite qu’aux banquiers.
J’espère que le peuple se lèvera et réclamera son dû, à savoir exigera que la richesse de la France, produite par le peuple soit redistribuée au peuple et non pas à la finance internationale. Et si les autres pays font aussi défaut de leur dette envers nous, il faudra relocaliser, produire de nouveau chez nous, se contenter de nos ressources, qui sont immenses, et détricoter une partie de la mondialisation qui n’a fait que nous appauvrir.
Et le peuple l’a si bien compris qu’il crie tous les soirs son respect pour ceux qui soignent, pour la fonction soignante, celle des mères, des femmes et des hommes qui font passer l’humain avant le fric.
Ne nous y trompons pas, il n’y aura pas de retour en arrière après cette crise.
Parce que malgré cette souffrance, malgré ces deuils terribles qui frappent tant de familles, malgré ce confinement dont les plus pauvres d’entre nous payent le plus lourd tribut, à savoir les jeunes, les personnes âgées isolées ou confinées dans les EHPAD, les familles nombreuses, coincés qu’ils sont en ville, souvent dans de toutes petites surfaces, malgré tout cela, le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit.
Où sont les vraies valeurs ? Qu’est-ce qui est important dans nos vies ?
Vivre virtuellement ? Manger des produits issus d’une terre martyrisée et qui empoisonnent nos corps ?
Enrichir par notre travail ceux qui se prennent des bonus faramineux en gérant les licenciements ?
Encaisser la violence sociale de ceux qui n’ont eu de cesse d’appauvrir le système de soin et nous donnent maintenant des leçons de solidarité ?
Subir une médecine uniquement occupée à soigner les symptômes sans se soucier de prévention, qui bourre les gens de médicaments qui les tuent autant ou plus qu’ils ne les soignent ? Une médecine aux ordres des laboratoires pharmaceutiques ?
Alors que la seule médecine valable, c’est celle qui s’occupe de l’environnement sain des humains, qui proscrit tous les poisons, même s’ils rapportent gros. Pourquoi croyez-vous que ce virus qui atteint les poumons prospère si bien ? Parce que nos poumons sont malades de la pollution et que leur faiblesse offre un magnifique garde-manger aux virus.
En agriculture, plus on cultive intensivement sur des dizaines d’hectares des plantes transformées génétiquement ou hybrides dans des terres malades, plus les prédateurs, ou pestes, les attaquent et s’en régalent, et plus il faut les arroser de pesticides pour qu’elles survivent, c’est un cercle vicieux qui ne peut mener qu’à des catastrophes.
Mais ne vous faites pas d’illusions, on traite les humains les plus humbles de la même façon que les plantes et les animaux martyrisés.
Dans les grandes métropoles du monde entier, plus les gens sont entassés, mal nourris, respirent un air vicié qui affaiblit leurs poumons, plus les virus et autres “pestes” seront à l’aise et attaqueront leur point faible : leur système respiratoire.
Cette épidémie, si l’on a l’intelligence d’en analyser l’origine et la manière de la contrer par la prévention plutôt que par le seul vaccin, pourrait faire comprendre aux politiques et surtout aux populations que seuls une alimentation et un environnement sains permettront de se défendre efficacement et à long terme contre les virus.
Le confinement a aussi des conséquences mentales et sociétales importantes pour nous tous, soudain un certain nombre de choses que nous pensions vitales se révèlent futiles. Acheter toutes sortes d’objets, de vêtements, est impossible et cette impossibilité devient un bonus : d’abord en achetant moins on devient riches.
Et comme on ne perd plus de temps en transports harassants et polluants, soudain on comprend combien ces transports nous détruisaient, combien l’entassement nous rendait agressifs, combien la haine et la méfiance dont on se blindait pour se préserver un vague espace vital, nous faisait du mal.
On prend le temps de cuisiner au lieu de se gaver de junk-food, on se parle, on s’envoie des messages qui rivalisent de créativité et d’humour.
Le télétravail se développe à toute vitesse, il permettra plus tard à un nombre croissant de gens de vivre et de travailler à la campagne, les mégapoles pourront se désengorger.
Pour ce qui est de la culture, les peuples nous enseignent des leçons magnifiques : la culture n’est ni un vecteur de vente, ni une usine à profits, ni la propriété d’une élite qui affirme sa supériorité, la culture est ce qui nous rassemble, nous console, nous permet de vivre et de partager nos émotions avec les autres humains.
Quoi de pire qu’un confinement pour communiquer ? Et pourtant les italiens chantent aux balcons, on a vu des policiers offrir des sérénades à des villageois pour les réconforter, à Paris des rues entières organisent des concerts du soir, des lectures de poèmes, des manifestations de gratitude, c’est cela la vraie culture, la belle, la grande culture dont le monde a besoin, juste des voix qui chantent pour juguler la solitude.
C’est le contraire de la culture des officines gouvernementales qui ne se sont jamais préoccupées d’assouvir les besoins des populations, de leur offrir ce dont elles ont réellement besoin pour vivre, mais n’ont eu de cesse de conforter les élites, de mépriser toute manifestation culturelle qui plairait au bas peuple.
En ce sens, l’annulation du festival de Cannes est une super bonne nouvelle.
Après l’explosion en plein vol des Césars manipulés depuis des années par une maffia au fonctionnement opaque et antidémocratique, après les scandales des abus sexuels dans le cinéma, dont seulement une infime partie a été dévoilée, le festival de Cannes va lui aussi devoir faire des révisions déchirantes et se réinventer. Ce festival de Cannes qui déconne, ou festival des connes complices d’un système rongé par la phallocratie, par la corruption de l’industrie du luxe, où l’on expose complaisamment de la chair fraîche piquée sur des échasses, pauvres femmes porte-manteaux manipulées par les marques, humiliées, angoissées à l’idée de ne pas assez plaire aux vieillards aux bras desquels elles sont accrochées comme des trophées, ce festival, mais venez-y en jeans troués et en baskets les filles, car c’est votre talent, vos qualités d’artiste qu’il faut y célébrer et non pas faire la course à qui sera la plus à poil, la plus pute !
Si les manifestations si généreuses, si émouvantes des peuples confinés pouvaient avoir une influence sur le futur de la culture ce serait un beau rêve !
Pour terminer, je voudrais adresser une parole de compassion aux nombreux malades et à leurs proches, et leur dire que du fin fond de nos maisons ou appartements, enfermés que nous sommes, nous ne cessons de penser à eux et de leur souhaiter de se rétablir. Je ne suis pas croyante, les prières m’ont toujours fait rire, mais voilà que je me prends à prier pour que tous ces gens guérissent. Cette prière ne remplacera jamais les soins de l’hôpital, le dévouement héroïque des soignants et une politique sanitaire digne de ce nom, mais c’est tout ce que je peux faire, alors je le fais, en espérant que les ondes transporteront mon message, nos messages, d’amour et d’espoir à ceux qui en ont besoin.