Donner de la densité à vos personnages

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous une astuce que j’utilise pour conférer plus d’épaisseur à mes personnages.
Pour cela, je vais vous parler de Gestalt-thérapie (le courant de psychothérapie auquel ma pratique se réfère).

En Gestalt-thérapie, on s’intéresse au “champ”, c’est-à-dire à la totalité de ce qui est présent pour une personne à chaque instant de son vécu. On considère que ce que nous vivons dans une situation n’est pas seulement “à nous”, mais aussi “au champ”. Nos ressentis sont en rapport avec la situation.
Comme le dit Ariane Selz “ce que j’éprouve est-il de l’autre, de moi, de ce que j’apporte dans la relation ? […] Ou bien un éprouvé surgi de nos deux mises en présence ? Quelque chose qui vient teinter l’atmosphère de ce que nous vivons dans cette situation ?”. Avec les secondes propositions, nous nous accordons sur le fait que “nous ne sommes pas “surfaces neutres” ou miroirs, mais personnes sensibles”.

Il m’arrive d’exporter ce postulat à l’écriture.
Pour donner plus de densité à un personnage, j’effectue cette petite expérience : je m’imagine immergée à ses côtés dans la situation, comme un témoin invisible. Je regarde son visage, je prends le temps de sentir les émotions, les pensées, l’imaginaire qui me traversent lorsque j’observe ses gestes, ses mimiques, ses actions, lorsque j’écoute ce qu’il dit. Je me place ensuite dans la peau de ce personnage pour ressentir ce qu’il ressent, avant de faire à nouveau la navette entre lui, moi-observatrice externe, et le champ qui nous englobe. Je prends alors des notes, quelques phrases, relève les mots qui insistent, sur lesquels je m’appuierai pour écrire la scène.

Est-ce que cela vous parle ? Prêt à tenter l’expérience ? Avez-vous d’autres habitudes pour donner plus de densité à vos personnages ?

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.