Depuis quelques années, je me sers régulièrement du logiciel de reconnaissance vocale Dragon, de Nuance.
La première fois que je l’ai utilisé, j’ai été époustouflée : il suffit de parler dans le micro et le texte apparaît quasi instantanément sur l’écran. C’est franchement magique ! La marque annonce une vitesse trois fois plus rapide que la saisie au clavier, et je dirais que c’est encore plus lorsque l’on n’est pas formé à la dactylographie. (Petite précision : il faut disposer d’un ordinateur suffisamment puissant pour que le logiciel soit rapide).
Je sais que certains auteurs n’envisagent pas de se passer de clavier ou de stylo pour travailler, mais ce n’est pas mon cas. J’aime bien écrire en parlant à voix haute. Je m’en sers surtout pour rédiger le premier jet de mes textes (en phase de corrections, relecture ou tâtonnements sur certains passages, j’écris à la main). Il m’est très utile lorsque je dois rendre un manuscrit dans un délai serré, ou pour recopier des notes à l’issue d’un séminaire de formation, par exemple.
Et vous ? Connaissez-vous Dragon ? L’utilisez-vous ? Ou envisageriez-vous de l’utiliser ?
Connaissez-vous l’état de flow ? Il s’agit d’un concept inventé par le psychologue hongrois (au nom imprononçable) Mihály Csíkszentmihályi. C’est un état d’expérience optimale, un moment de grâce où l’on est totalement absorbé(e) dans une activité que l’on aime, en équilibre subtil entre maîtrise et lâcher-prise.
En état de flow :
Vous êtes totalement concentré(e), absorbé(e) par l’activité à laquelle vous vous adonnez, à tel point que le monde extérieur et ses contraintes semblent avoir disparu.
Vous avez le sentiment que le temps s’est évaporé. Les heures et les minutes défilent sans que vous vous en aperceviez.
L’activité en question représente un défi, nécessite des efforts (ça n’est pas valable pour “siroter un cocktail au bord d’une piscine” par exemple), mobilise vos compétences et vous réussit.
Vous éprouvez un très grand plaisir, un sentiment d’euphorie.
C’est l’activité elle-même qui vous motive et non vos attentes vis-à-vis des résultats ou la reconnaissance des autres.
Les études scientifiques en psychologie montrent que vivre régulièrement de telles expériences augmente durablement le sentiment de bonheur.
Quelques idées pour favoriser l’état de flow en matière d’écriture :
Travailler sur des projets qui vous motivent, choisir des thèmes qui vous passionnent, des personnages dont les caractéristiques et problèmes vous intéressent.
Vous placer dans un environnement propice à la concentration (calme, musique inspirante, lieu apaisant ou stimulant…).
Vous documenter sur les techniques d’écriture, travailler votre savoir-faire, pour développer vos compétences et asseoir votre confiance.
Vous donner des plages de temps suffisantes (difficile d’accéder à l’état de flow en cinq minutes seulement).
Lâcher les exigences de résultats, de nombre de mots ou de délais, ne pas penser aux critiques, savourer le chemin sans penser au but.
Pour ma part, lorsque j’ai découvert cette notion, je me suis rendu compte que c’était un état que j’atteignais très souvent lorsque j’écrivais, et que repérer ce qui le favorise m’aidait à le cultiver.
Et vous ? Connaissiez-vous ce concept ? Quelles activités vous mettent dans le flow ? Si vous êtes auteur, est-ce que cela vous parle ?
Il existe en gestalt-thérapie (le courant de psychothérapie auquel je me réfère dans ma pratique) un concept appelé “la pacification prématurée des conflits”. Il s’agit, pour le thérapeute, d’être attentif à ne pas toujours vouloir rassurer immédiatement, pacifier trop rapidement les moments de crise. Traverser les crises, le chaos (avec un soutien suffisant, dans la sécurité du lien thérapeutique) peut aider le patient à comprendre ce qui se joue, à mobiliser à ses ressources, stimuler sa créativité, construire du neuf.
J’aime bien transposer cette idée à l’écriture, pour soutenir la tension narrative (avec une intentionnalité tout à fait différente, bien sûr, puisque l’auteur “s’amuse” à mettre des bâtons dans les roues de ses personnages). C’était l’un de mes travers, à mes débuts : j’avais tendance à vouloir arranger les choses trop rapidement pour mes personnages, à pacifier prématurément les conflits. Je ne les laissais pas suffisamment séjourner dans leurs problèmes.C’est, entre autres, avec mon éditrice jeunesse, chez Rageot, que j’ai réfléchi de façon approfondie à la nécessité de multiplier les obstacles, de ne pas donner trop vite aux personnages ce qu’ils désirent, de les laisser traverser suffisamment longuement leurs états émotionnels douloureux. Cela crée une attente chez le lecteur, fait le sel de l’histoire.
Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous parle ? En tant qu’auteur(e), avez-vous tendance à être trop gentil(le) avec vos personnages ?
Ces derniers temps, on me questionne régulièrement au sujet des agents littéraires, de leur rôle, des avantages d’un tel soutien pour les auteurs. Voici ce que je peux en dire à l’aune de mon expérience :
En 2016, lorsque “le début des haricots” s’est retrouvé en tête du top 100 Kindle durant plusieurs semaines, j’ai été contactée par un agent, me proposant de faire le point sur mon parcours littéraire. Je venais de signer mon premier contrat d’édition et je n’ai pas donné suite, ne voyant pas l’intérêt d’une telle collaboration à ce moment-là. Il y a un an environ, j’ai pris la décision de faire appel à un agent afin de me libérer du travail de négociation des contrats. C’est une situation très confortable qui me permet de me concentrer uniquement sur l’écriture et je ne regrette vraiment pas ce choix (je me dis même que j’aurais dû prendre cette décision plus tôt😊).
Pour prendre contact avec un agent, j’ai consulté la liste des membres de l’AALF (l’Alliance des Agents Littéraires Français, branche du SFAAL, le Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires). L’adhésion à l’AALF est un gage de professionnalisme dans ce métier encore confidentiel en France.
Il n’est pas si évident de trouver un agent car ceux-ci, comme les éditeurs, ont des critères de sélection précis (qui tendent d’ailleurs à devenir de plus en plus drastiques avec l’augmentation du nombre d’auteurs faisant appel à eux) : ils privilégient les écrivains ayant déjà été publiés, ayant plusieurs projets édités ou dans les cartons, les auteurs ayant une certaine notoriété ou une communauté conséquente.
Je rejoins ici l’avis de Lucie Castel de Licares.fr, dans le podcast de Margot Dessenne (les mots raturés), sur le fait qu’il vaut mieux avoir déjà une certaine expérience de l’édition, s’être frotté(e) à la négociation, afin de savoir ce que l’on veut pour sa carrière et ses romans, avant de prendre un agent.
Pour finir, l’agence Librinova propose une solution un peu différente par le biais de son programme “Agent Littéraire”, une option intéressante pour les auteurs autoédités.
Et vous ? Si vous êtes auteur, avez-vous un agent ? Êtes-vous intéressé(e) par cette question ?
“Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent” est un livre que je possède depuis longtemps et que je garde sur ma table de chevet (il est devenu, avec le temps, une sorte de porte-bonheur avec son titre enthousiasmant et sa couverture “oeuf d’or”).😊🍀 Il propose une belle synthèse de différents concepts de développement personnel. L’auteur expose notamment de façon très intéressante la notion d’interdépendance.
Quatrième de couverture Ouvrage incontournable, “Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent” a été traduit en quarante langues et a inspiré des millions de personnes à travers le monde. Stephen R. Covey synthétise plusieurs siècles de sagesse et propose une véritable odyssée au coeur de la nature humaine et de ses valeurs. Grâce à un savant dosage de talent, de compassion et d’expérience, chaque page contribue à des prises de conscience fondamentales. Ne tardez pas, découvrez les sept habitudes qui vous permettront de relever les défis de votre vie privée, familiale et professionnelle, et de créer un bonheur durable !
L’avez-vous lu ? Et si oui, qu’en avez-vous pensé ?
Je me souviens très bien de ce soir de printemps où j’ai reçu l’appel de l’organisatrice du prix Nouveau Talent, m’annonçant que mon manuscrit venait d’obtenir la seconde place du concours. Seule la lauréate (en l’occurrence @clelieavit et son brillant page-turner “Je suis là”, que je vous conseille, si vous ne l’avez pas lu) gagnait la publication de son roman aux éditions JC Lattès ainsi qu’un chèque de 10.000 euros, un beau moyen de se dégager du temps pour écrire. Mon manuscrit, “la génération spontanée des grumeaux” avait franchi toutes les étapes de présélection, et j’avais eu le temps de nourrir des espoirs d’édition. La déception, sur le coup, a été grande.
Après une heure à réfléchir dans mon jardin ce soir-là, je me suis levée et j’ai pris la décision de rebondir. Je suis allée à la remise du Prix, j’ai rencontré le jury, l’écrivain Bruno Tessarech, des éditeurs. Ils m’ont encouragée chaleureusement. J’ai décidé d’écrire un nouveau roman pour le Prix de l’année suivante. Mon “début des haricots” a vu le jour, mais le PNT2016 a brutalement été annulé à l’issue des premières réunions du jury. Nouvelle déception.
J’ai alors mis mon roman en ligne sur Amazon KDP où, d’une façon assez magique, il s’est vendu à 20.000 exemplaires en quelques mois. Plusieurs éditeurs m’ont contactée, dont Albin Michel.
Si je vous raconte tout ça, c’est pour vous dire de ne pas renoncer. Les échecs sont des opportunités, l’occasion d’apprendre, de gagner en expérience, de transformer les situations. (Et ce sont aussi des histoires à raconter 😉).
Qu’en pensez-vous ? Comment avez-vous surmonté vos échecs en matière d’écriture ?
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’une lecture inspirante.
Ce livre “Le code d’une vie extraordinaire” écrit par Vishen Lakhiani, aux éditions Guy Trédaniel, figure dans mon Top 10 des livres de développement personnel. 🍀 Parce qu’il renouvelle le genre en proposant un angle de vue différent, celui d’un entrepreneur diplômé en ingénierie informatique. Vishen Lakiani est le fondateur de Mindvalley, entreprise spécialisée dans l’amélioration des expériences d’apprentissage. La lecture est addictive, le ton optimiste et joyeux. L’ouvrage alterne concepts théoriques, illustrations et anecdotes personnelles issues du parcours de l’auteur. Une mine d’idées pour avancer vers vos projets (je pense notamment à ceux qui écrivent ou ont le projet d’écrire 😉).
Un exemple de concept intéressant : l’écart inverse. Il s’agit, lorsque nous sommes découragés ou tendus, de ne pas ruminer sur l’écart entre ce que nous sommes/avons actuellement et ce que nous désirons pour le futur, mais de penser à nos progrès en appréciant le chemin parcouru. Plutôt que se dire “je serai heureux lorsque j’aurai atteint tel objectif” (écart habituel), regarder en arrière et mesurer ce que nous avons déjà accompli (écart inverse).
Quatrième de couverture : Et si nous osions enfin remettre en cause tout ce que nous croyons sur le fonctionnement du monde – nos idées sur l’amour, le travail, la parentalité, le sexe, l’argent… ? Ce livre nous apprend à penser comme certains des plus grands esprits non-conformistes de notre époque tels Elon Musk, Richard Branson et bien d’autres, de remettre en question, de défier, de pirater et de créer de nouvelles règles afin de définir le succès selon ses propres termes. Combinant la pensée informatique, la théorie intégrale, la spiritualité moderne, la biologie évolutive et l’humour, Vishen Lakhiani fournit un cadre révolutionnaire de 10 lois pour avoir un esprit extraordinaire et nous permettre de donner du sens à notre vie. Une fois que vous découvrirez le code, vous interrogerez vos limites et réaliserez qu’il n’y en a pas.
Depuis l’invention de l’écriture en Mésopotamie il y a 5000 ans (clin d’oeil à ceux qui ont lu ma nouvelle “Allo Socrate, ici Wondermum” et/ou aux parents qui redécouvrent de lointains souvenirs scolaires aux côtés de leurs enfants à l’occasion du confinement), on peut considérer que toutes les thématiques existantes ont été abordées en littérature.
Ce ne sont ni les idées principales ni les thèmes de votre roman qui lui confèrent son originalité. Nombre de best-sellers traitent de sujets mille fois abordés, et universels.
Ce qui va faire la singularité de votre livre est la façon dont vous allez vous emparer de cette thématique. Votre style, votre ton, l’agencement de vos phrases, votre poésie personnelle, vos personnages (qui, comme tout être humain, sont uniques), vos choix scénaristiques, les détails de votre univers, l’enchainement des événements et des rebondissements, votre façon de gérer le suspense…
En somme, l’étoffe dont vous êtes fait(e), transposée dans un roman.
Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous travaillé(e) par cette question de l’originalité, de la singularité ?
Êtes-vous avec l’idée que votre premier roman doit être parfait, totalement abouti ? Il s’agit là d’un écueil fréquent lorsque l’on débute.
J’ai mis plusieurs années à écrire mon premier roman, “La génération spontanée des grumeaux”.
La raison principale : j’étais trop perfectionniste. Je m’asseyais à mon bureau, j’écrivais deux phrases en une heure, que je retouchais ensuite quinze fois, insatisfaite de leur sonorité. J’avais aussi tendance à vouloir faire trop long, et je ne voyais pas le bout de mon manuscrit. Pour finir, j’imaginais qu’une fois ce roman achevé, je n’aurais plus d’idées, qu’il contiendrait la totalité de ce que je suis capable d’écrire.
Et puis, au début de l’année 2013, j’ai réalisé qu’à ce rythme, mon livre ne verrait jamais le jour ! J’ai pris le problème à bras le corps et décidé d’avancer en réfléchissant moins. Cinq mois plus tard, j’apposais le point final sur ce premier roman, grâce auquel j’ai obtenu la seconde place du Prix Nouveau Talent 2015 (éditions JC Lattès / Fondation Bouygues)
Bilan de l’expérience :
La perfection n’existe pas. Un texte a toujours des défauts. Un roman ne plaira jamais à tout le monde. Il plaira à vos lecteurs, ceux qui apprécient votre univers, et c’est déjà beaucoup.
Parfois certains paragraphes insatisfaisants à première vue peuvent être améliorés par de petites modifications. Ne réfléchissez pas trop pour écrire votre premier jet, et prenez le temps ensuite de corriger le texte à tête reposée.
Pour votre premier roman, faites court plutôt que long. Un roman court est plus vite terminé, plus vite relu. Nombre de romans à succès ne sont pas très longs, et certains lecteurs sont rebutés par les pavés. Un éditeur sera aussi plus enclin à se plonger dans un premier roman court que dans un livre-fleuve de 900 pages.
Pensez à la suite. Ce premier livre ne sera pas forcément un best-seller. Mais vous apprendrez à écrire en l’écrivant. Vous tirerez des enseignements de vos erreurs. Et, si vous l’ignorez, vous découvrirez que les idées appellent les idées et que l’inspiration ne connaît pas limite. Plus vous écrirez, plus vous aurez de facilités à écrire, vous bâtirez votre univers et vous augmenterez vos chances d’être publié(e).
Est-ce que ce que je vous dis là vous parle ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire !
Aujourd’hui, je vais essayer d’apporter quelques éléments de réponse à une question que l’on me pose très souvent : comment trouver un éditeur ?
Ce ne sera pas exhaustif, mais je partage ici avec vous les grandes lignes de ce qui a fonctionné pour moi.
Le maître-mot, à mon avis, est la pluralité des abords. Le temps où l’on se contentait d’imprimer religieusement son manuscrit avant de l’envoyer à des maisons d’édition puis d’attendre, des mois durant, une réponse dans sa boîte aux lettres (réponse qui, pour certains éditeurs, n’arrive jamais), est révolu !
Vous pouvez, certes, poster des manuscrits papier si vous le souhaitez – et je vous le conseille, en tenant compte des lignes éditoriales – mais il est primordial de ne pas en rester là.
Je parle en connaissance de cause, puisque c’est ainsi que j’ai commencé : j’ai adressé une dizaine d’exemplaires de « La génération spontanée des grumeaux » à des éditeurs, et j’ai reçu en retour une liasse de lettres de refus, standards le plus souvent. L’une de ces réponses était encourageante, mais la satisfaction que j’en ai retirée était sans commune mesure avec celle éprouvée suite à ma participation au Prix Nouveau Talent.
J’en viens ici au premier axe : les concours d’écriture. Concours de nouvelles, concours de romans, vous avez l’embarras du choix.
Je peux vous parler ici de mon expérience : je n’imaginais pas combien les concours pouvaient être des ressources précieuses pour les aspirants écrivains, mais je l’ai découvert au fil de mon parcours. C’est le Prix Nouveau Talent qui m’a mis un pied à l’étrier. Même si j’ai terminé à la seconde place en 2015 (seule la lauréate, Clélie Avit, a été publiée), ce concours m’a donné confiance en ce que j’écrivais, il a fait office de première « carte de visite » en autoédition, il m’a permis de rencontrer des lecteurs, des auteurs – entre autres, le président du jury, Bruno Tessarech – et des éditeurs, notamment Laurent Laffont, des éditions Lattès. Je n’oublierai jamais ce moment où tous deux m’ont dit : « Continuez ! Ecrivez un second roman ! ».
C’est ensuite le concours de nouvelles « Sur un malentendu », organisé par les éditions J’ai Lu, qui m’a permis de trouver un éditeur pour « Plus que toute autre chose », alors qu’Albin Michel avait refusé ce manuscrit.
Vous n’aurez jamais connaissance par avance des retombées possibles d’un concours d’écriture pour votre future carrière, mais une chose est sûre : vous n’avez rien à perdre. Même si vous ne gagnez pas, vous aurez acquis de l’expérience, vous pourrez être fier(e) du travail accompli et votre réseau relationnel s’étoffera.
Le Mazarine Book Day, speed dating éditorial, constitue aussi une belle opportunité. Je vous recommande chaudement d’y participer, lorsqu’il sera de retour.
L’auto-édition me parait ensuite un passage incontournable. Autoéditer votre roman ne vous empêche pas de l’envoyer à des éditeurs par la poste, en parallèle. Ce sont deux démarches qui se complètent.
Vous pouvez choisir d’accorder l’exclusivité de votre texte à Amazon KDP (ce que j’ai fait, pour ma part), ce qui confère des avantages sur cette plateforme, ou bien diversifier les sites de publication numérique.
Voici quelques principes importants en auto-édition : – Parler de votre livre à votre entourage dès le début, essayer d’obtenir quelques ventes initiales par ce biais-là. Cela semble facile à première vue, mais dans mon expérience, ce n’est pas si simple. Il faut vraiment expliquer à vos proches l’importance que ces premières ventes ont pour vous : ce sont elles qui font monter le livre dans les classements, permettant qu’il soit vu par un plus grand nombre de lecteurs. Il faut aussi leur demander de poster un commentaire positif s’ils ont apprécié votre texte, car les lecteurs se basent là-dessus pour choisir votre livre (pas besoin d’avoir 50 commentaires dès le début, 2 ou 3 bons commentaires suffisent pour démarrer…).
– Si vous ne publiez que sur Amazon et pas sur d’autres plateformes, je vous conseille fortement de choisir l’exclusivité “KDP Select”, qui référence votre livre dans la bibliothèque d’emprunt pour les abonnés Kindle Unlimited. Chaque emprunt compte comme une vente et vous aide à monter dans les classements. Par ailleurs, si votre livre fait un bon démarrage, il peut être sélectionné par le service commercial de KDP pour une “Offre éclair du jour”, ce qui lui donne une grande visibilité (c’est Amazon qui vous contacte pour cela s’ils choisissent votre roman, mais il faut avoir choisi KDP select).
– Soignez la couverture, le titre et le résumé en quatrième de couverture. Il faut accrocher votre lecteur, susciter sa curiosité, lui donner envie d’en savoir plus.
– Il existe plein de blogs et de livres intéressants, notamment ceux de Jacques Vandroux, sur le sujet (« Grimpez vers le top 100 » est très exhaustif).
– Les réseaux sociaux peuvent être très utiles, si l’on dispose déjà d’un réseau, ou qu’on travaille à le créer en postant du contenu.
A propos de Librinova : Mon ami, l’auteur Paul Ivoire, est passé par Librinova pour son livre « à chacun son rêve » (il est édité chez Anne Carrière grâce à cela). C’est, à mon avis, une très bonne idée au vu de la croissance actuelle de cette agence. Si je démarrais ma carrière de zéro aujourd’hui, je pense que j’autoéditerais mon premier roman via Librinova, avec l’idée de souscrire à leur programme d’agent d’auteurs en cas de succès. C’est une option que je n’envisageais pas au début de mon parcours, mais à propos de laquelle j’ai changé d’avis. J’ai un agent littéraire (http://www.sfaal.fr/) depuis quelques mois, et je suis très heureuse d’avoir sauté le pas. Je pourrai vous en parler dans un prochain article si cela vous intéresse.
Lorsque masques, charges virales et autres flacons de gel hydroalcoolique ne seront plus que de mauvais souvenirs, n’hésitez pas à fréquenter des salons du livre. L’occasion de faire de belles rencontres, d’enrichir votre réseau.
Certaines maisons d’édition (notamment Fleuve, Michel Lafon…) disposent d’un service manuscrit en ligne ou par email. Vous pouvez ainsi soumettre facilement votre livre en quelques clics.
Et surtout : persévérez ! Continuez d’écrire ! Parfois le premier roman est un galop d’essai, le livre qui vous lance dans l’aventure même s’il n’est, au final, pas publié. Ce fut mon cas, avec « la génération spontanée des grumeaux ». En écrivant, vous acquérez de l’expérience. Vous développez votre style, votre technique narrative, vous vous améliorez. Construisez votre univers, cette ambiance qui vous est propre est que vos lecteurs recherchent lorsqu’ils ouvrent vos ouvrages.
Ne vous découragez pas. L’échec est partie prenante de la réussite. Là aussi, je parle en connaissance de cause, puisque j’ai essuyé pas mal de déconvenues : une seconde place au Prix Nouveau Talent 2015, l’annulation du Prix Nouveau Talent alors que je venais de passer 6 mois à écrire un roman pour ce concours (« le début des haricots »… qui s’est finalement vendu à 20.000 exemplaires sur Amazon), le refus de « Plus que toute autre chose » par Albin Michel, l’échec en phase finale du Mazarine Book Day, et j’en passe.
Ces difficultés peuvent se transmuer en opportunités. Elles sont toujours riches d’enseignements.
Pour aller plus loin, j’aime beaucoup ce qu’en dit David Laroche, il résume bien les choses à ce propos :
A regarder pour un petit shoot de motivation !
Voilà pour aujourd’hui !
N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, en commentaire, sur Facebook ou Instagram.
Quelle est votre expérience dans ce domaine, avez-vous d’autres pistes, des tuyaux sur le sujet ?
Quels autres thèmes voudriez-vous me voir aborder ?